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Les
bêtes dangereuses, dévoreuses, venimeuses
Illustrations
Lucie
Rioland et Benjamin Lefort collection
Dame nature éditions Gulf stream
Nous
partageons notre planète avec plusieurs millions d’autres espèces.
Elles cherchent à la fois à se nourrir et à se protéger des prédateurs
qui veulent les manger. Au cours de leur évolution, les animaux ont
acquis d’innombrables armes d’attaque et de défense. Aucun d’entre
n’est « méchant », pas plus qu’il n’est d’ailleurs « gentil » ! Chacun
vit simplement sa vie d’animal.
Dans notre vie d’êtres humains,
nous
sommes souvent confrontés à ces animaux, sauvages ou domestiques,
petits ou gros, parfois dangereux. Des petits qui nous piquent, qui
nous pincent ou qui nous parasitent. Des gros qui nous bousculent ou
qui nous mordent. Des imprévisibles qui entrent en collision avec nos
avions ou nos voitures. Et quelques uns qui nous dévorent ! Ceux-là
sont rares, mais nous aimons aussi nous faire peur et nous raconter des
histoires.
Et quand nous envahissons leurs
territoire, il arrive
qu’ils se sentent menacés et réagissent à leur façon, pour se protéger.
Il arrive même qu’ils considèrent avec intérêt ces nouvelles proies qui
viennent s’offrir à eux. Dans un jardin, on fait attention aux guêpes.
En montagne, on regarde où l’on met les pieds afin de ne pas marcher
sur un serpent. Dans les mers chaudes, il faut prendre garde aux
requins et dans la savane, on ne se promène pas à pied si l’on ne veut
pas servir de repas aux lions.
On peut imaginer un
monde dans
lequel nous ne risquerions rien parce que nous aurions éliminé tous les
animaux dangereux, ceux nous n’aimons pas, ceux qui nous font peur. Ce
serait un monde triste, morne et invivable, car ils participent comme
les autres aux grands équilibres naturels. Et bien sûr, cela ne
supprimerait pas les accidents, les crimes et les guerres… car nous
sommes à nous-mêmes notre principal danger ! |
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