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Les
bêtes biscornues, saugrenues, toutes nues
Illustrations Lucie
Rioland et Benoît Perroud
collection
Dame Nature éditions Gulf Stream
| Comment
ne pas être fasciné par le stupéfiant ornithorynque qui pond des œufs
et allaite ses petits, par l’étonnant crapaud cornu, qui crache le sang
par les yeux pour effrayer les prédateurs, par le merveilleux dragon de
mer, moitié-poisson, moitié algue ou par l’inquiétant amphisbène,
longtemps pris (à tort, bien sûr) pour un serpent à deux têtes ?
Ils
nous donnent l’impression d’avoir été fabriqués par un bricoleur
loufoque à partir d’un bric-à-brac d’organes abandonnés. Cet ingénieur,
c’est l’évolution, qui a suivi pour ces espèces des chemins
particulièrement tortueux. On reconnaît chez eux les traits de leurs
ancêtres ou de leurs cousins, mais transformés, tordus,
disproportionnés, en fonction des contraintes de leur environnement.
Leurs extravagances nous racontent leur histoire, mieux encore que ne
pourraient le faire des animaux plus « classiques ».
Ils
semblent gauches, maladroits ou biscornus, mais sont en réalité tout
aussi bien adaptés à leur milieu que les stars de la faune mondiale.
Comme les pandas, les aigles ou les gorilles, ces animaux étranges et
merveilleux sont menacés par la destruction des forêts, l’assèchement
des zones humides, la chasse ou la pollution. Et eux aussi doivent être
protégés, comme tous les représentants de l’extraordinaire diversité du
monde animal.
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