betes associées
Les bêtes associées,
pour le meilleur et pour le pire


Illustrations Matthieu Rotteleur et Anne-Lise Combeaud

collection Dame Nature
éditions Gulf Stream

Chez les animaux, il y a les serial killers qui, en un repas, dévorent des milliers de proies ; les parasites qui, sans pitié envers leurs victimes, leur gâchent l’existence
en suçant leur sang ou en volant leur pitance ; les affreux qui se dévorent entre eux ou grignotent leur hôte de l’intérieur.
Mais il y a aussi les romantiques qui lorsqu’ils sont l’un sans l’autre dépérissent, les
les bons amis qui s’échangent des services  et ceux sur qui l’on peut toujours compter pour recycler nos déchets.
De la baleine à bosse aux bactéries les plus microscopiques, chaque espèce a sa place parmi les êtres vivants.

bêtes associées 2On imagine souvent le monde animal comme une arène où les diverses espèces se combattent et s’entredévorent sans relâche. Il est vrai que les prédateurs ne manquent pas sur notre planète, de l’aigle au requin, du lézard au tigre ! Les parasites sont eux aussi très nombreux,  comme la puce ou le pou qui se nourrisssent en exploitant d’autres espèces, sans les tuer. Ces relations permettent de construire les célèbres chaînes alimentaires : la laitue grignotée par le lapin, lui même croqué par le renard… Mais tout cela ne suffit pas à décrire la richesse du monde vivant.

Tout d’abord, les mangeurs et les mangés sont complètement liés les uns aux autres. Si les proies sont trop nombreuses, elles risquent d’épuiser leur environnement et de se retrouver sans nourriture. Leurs prédateurs jouent alors un rôle essentiel. En dévorant une partie des animaux, ils sauvent le reste de la population ! À l’inverse, le prédateur est lui-même soumis à la présence de ses proies : sans fourmis ni termites, pas de fourmiliers !

Mais le monde ne se réduit pas aux relations prédateurs-proies. Les animaux s’associent entre eux de multiples façons. Certaines espèces vivent en commun, s’entraident et partagent leur abri ou leurs repas.

Et si l’on tient compte de toutes les espèces, bactéries, champignons, plantes et animaux ont tous besoin les uns des autres, même s’ils ne sont pas directement en contact. Ils interviennent tous dans les grands cycles écologiques qui voient les animaux morts enrichir la terre où pousseront les plantes qui nourriront leurs descendants !


Nous, les êtres humains, nous participons aussi à ces cycles. Nous vivons grâce aux algues qui produisent l’oxygène que nous respirons, grâce aux vers qui labourent et enrichissent les terres que nous cultivons, grâce aux abeilles qui pollinisent les fleurs et nous permettent de récolter des fruits et des légumes. Sans eux, la planète ne restera pas longtemps accueillante, ni pour les autres animaux, ni pour nous !


Un dosage exemplaire entre érudition et légèreté ! 
    Virginie Meyer ( La Revue des livres pour enfants, 287)

L'avis éclairé de la Lucarne, site de médiation scientifique



Dans la collection Dame Nature